dimanche 21 février 2010

Comme un fauve en cage




C'est en allant voir l'exposition consacrée à Izis (dont vous pouvez avoir un aperçu ici) que j'ai eu envie d'aller visiter la ménagerie du jardin des plantes. J'en suis revenu mitigé. D'un côté, c'est formidable de pouvoir admirer de près et photographier des espèces que je n'aurais sans doute jamais pu entrapercevoir de toute ma vie si elles n'étaient pas là.

De l'autre, il faut bien reconnaître que, même s'ils sont sans doute bien traités, la plupart des animaux n'ont pas l'air heureux. C'est particulièrement vrai des fauves qui, en plus, exercent un attrait particulier sur les visiteurs. Ils bénéficient d'un traitement "spécial" puisqu'une partie des barreaux a été remplacée par du verre, pour permettre aux touristes de les prendre en photo en ayant l'illusion qu'ils sont en liberté. Le safari du pauvre en quelque sorte. Comme les autres j'en ai profité, mais j'ai quand même jugé utile de montrer, aussi, les barreaux.

On me rétorquera sans doute que bon nombre des espèces réunies au jardin des plantes ou dans divers zoos seraient tout bonnement éteintes si elles n'étaient conservées en captivité. C'est hélas vrai, mais ça en dit long sur l'incapacité de l'homme en tant qu'espèce à vivre en harmonie avec son environnement. Les parasites ont le même problème. Pour conclure, je suis rentré, j'ai payé ma place, d'une certaine manière j'ai cautionné. Mais cautionné quoi ?

(###) Heart in a cage - The Strokes

2 commentaires:

  1. sont-ils malheureux sans avoir jamais connu la liberté

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  2. J'avais eu le même sentiment, également au jardin des plantes, il y a quelques années. J'étais resté longtemps à contempler un loup, errant au beau milieu de son terrain vague. Une grande tristesse semblait l'habiter.
    Souvenir un peu désespérant.
    Depuis, souvent, je me dis que les zoos permettent de sensibiliser les hommes. Ceux-ci apprennent ainsi à connaître les différentes espèces animales, et j'imagine que cela amène certains à se lancer dans des carrières scientifiques.
    Après réflexion, je suis moi aussi nuancé, car je n'ignore pas que l'homme reprend toujours le dessus finalement. Et qu'en 1870, pendant le siège de Paris par la Prusse, les parisiens n'ont pas attendu très longtemps pour manger les girafes du jardin des plantes...
    (http://www.canalacademie.com/Les-experiences-gastronomiques-du.html)

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