En version anglaise, le titre du film de l'iranien Bahman Ghobadi, ça donne "No One Knows About Persian Cats" (personne ne connaît les chats persans).
En tout cas moi je confesse que je ne les connaissais pas.
Les chats persans, dans le contexte du film, ce sont les musiciens de la scène musicale undergroung iranienne. Et elle existe.
Dans l'autobiographique Persépolis, Marjane Satrapi m'avait déjà fait découvrir de jeunes iraniens remuant la tête sur du AC/DC, grâce à des cassettes échangées sous le manteau au nez et à la barbe (réglementaire) des Mollahs et des gardiens de la révolution. Ici, le réalisateur Kurde nous emmène de groupe en groupe, la musique étant le fil rouge d'une histoire prétexte à nous montrer la jeunesse iranienne telle qu'elle est (les acteurs sont tous amateurs et les musiciens présentent leurs vraies créations). Inutile de préciser que le film a été tourné sans autorisation et qu'il est interdit en Iran.
Quand on voit le contraste entre l'image d'un Iran islamiste et celle d'une société qui aspire visiblement à plus - beaucoup plus - que ce que l'interprétation rigoriste de la Charia lui permet, on ne s'étonne plus des troubles actuels.
Au delà de cet aspect documentaire, le film est beau, les acteurs réjouissants, la musique étonnante. Jamais je n'aurai imaginé la scène musicale iranienne aussi riche.
Je vous invite à écouter Take It Easy Hospital, un groupe dont les membres sont aussi les acteurs principaux du film. Human Jungle est d'ailleurs le titre phare des Chats Persans.
(###) Le Myspace du groupe.
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